FAQ Utilisateur.trice

Je suis citoyen.ne

Il suffit de vous rendre dans un comptoir de change (CC) : C’est un partenaire (prestataire) de la Zinne chez qui vous pouvez convertir facilement des Euros contre des Zinnes, du montant de votre choix, à partir de 1€.

Le change est simple : 1 Euro = 1 Zinne

Vous trouverez en temps réel sur notre carte les comptoir de change (CC).

Chez tous les prestataires de biens et services partenaires du projet : épiceries, restaurants, bars, lieux culturels, prestataires indépendant·e·s, kiné, massage, magasin de vêtements, librairies, etc. Ils sont repris sur la carte interactive régulièrement mise à jour.

  • Pour sortir une partie de mes euros de la spéculation et revenir à une économie ”palpable”
  • Pour encourager les échanges plus durables et respectueux de l’environnement : vigilance dans l’utilisation des ressources, seconde main, DIY, zéro déchets, etc.
  • Pour participer à l’émergence d’un système socio-économique alternatif et innovant qui renforce l’économie bruxelloise et permet aux citoyen·ne·s de se réapproprier la monnaie
  • La Zinne re dynamise les circuits courts et locaux ? Je participe !
  • La Zinne renforce le lien social à Bruxelles
  • En retrouvant le geste de manipuler des billets, on reprend conscience que nous choisissons à qui nous versons notre argent
  • Le réseau offre un large choix avec ses 180 prestataires, dont 39 comptoirs de change (voyez la carte)
  • C’est facile de s’en procurer dans un comptoir de change et et de l’utiliser  : 1 Zinne = 1 Euro
  • Alors… pourquoi pas ? Rejoignez le mouvement

Oui, bien sûr !

La monnaie locale est définie légalement comme un « bon de soutien à l’économique locale ». Elle est complémentaire à l’euro. Elle n’a pas pour vocation à se substituer à la monnaie officielle. De même que les tickets-restaurant ne sont pas destinés à remplacer l’Euro.

La Zinne ne se limite pas à un type de produits : on peut l’utiliser pour acheter des biens et des services (alimentation, livre, massage, avis d’un architecte, bar, théâtre, centre culturel, etc.).

Elle vise à encourager une consommation locale et responsable ; à créer une solidarité et une dynamique entre les habitant.e.s du territoire.

Oui, il y a plusieurs niveaux de sécurité sur les billets : des billets numérotés, un hologramme qui rend difficile la copie ou le scanning, un type de papier composé de filigranes visibles à l’œil nu et d’autres uniquement par ultraviolet, une qualité d’encre particulière…

Pour le.la citoyen.ne, nous avons choisi de ne pas permettre la reconversion, sinon, cela signifierait de faire sortir des Zinnes du système. Or, l’objectif principal de la création d’un réseau de monnaie locale c’est bel et bien d’injecter de plus en plus de monnaie locale dans le système et de développer celui-ci.

C’est pourquoi cette mesure stimule l’échange et la circulation des billets Zinne 🙂

« Les adjectifs utilisés pour qualifier ces « nouvelles monnaies » sont nombreux. [Ces monnaies] sont toujours complémentaires aux monnaies officielles, nationales ou supranationales comme, par exemple, l’euro. Autrement dit, l’idée principale est qu’au sein d’une communauté donnée, un accord définit une autre monnaie que la monnaie officielle comme moyen de paiement. […]Les monnaies complémentaires se développent donc en réponse à certains manquements dans le modèle proposé par la société actuelle pour faciliter nos échanges.Ainsi, des objectifs de cohésion sociale, de développement durable, de soutien aux commerces de proximité viennent souvent se greffer aux expériences de monnaie citoyenne. Une monnaie complémentaire n’a donc pas uniquement un propos économique, elle prend en compte une ou plusieurs dimensions sociales et/ou environnementales. Le type d’objectif varie en fonction du groupe porteur, des enjeux locaux et des possibilités de réseau économique dans la région. »

Source : Financité, Guide Pratique des monnaies complémentaires destiné à l’usage des citoyens, septembre 2013, p.11-12. Téléchargeable à l’adresse suivante : https://www.financite.be/sites/default/files/guide_pratique_des_monnaies_complementaires_0.pdf

“Notre société est sous l’emprise d’un monopole monétaire. Aucune monoculture ne peut espérer être stable, c’est ainsi qu’au moindre rouage économique grippé, le risque existe que tout s’écroule. « En moins de 40 ans, on a dénombré quelque 425 crises monétaires, financières et de dette publique, soit plus de 10 par année. Il faut un minimum de diversité monétaire, trouver d’autres moyens d’échange gérés par d’autres acteurs », conseille […] l’économiste belge, Bernard Lietaer.”

Laetitia Theunis, “Face à la crise, les monnaies complémentaires fleurissent”, Le Soir, article mis en ligne le 20.11.2014
http://www.lesoir.be/archive/recup/710492/article/demain-terre/economie-positive/2014-11-18/face-crise-monnaies-complementaires-fleurissent

“Face au constat que l’euro ne permet pas de répondre à tous les enjeux locaux, les groupes de monnaies citoyennes ont pour objectif de stimuler une économie locale et durable, de réinstaurer de la solidarité dans les échanges, de créer davantage de liens et de contrer les effets néfastes de la spéculation financière. C’est une démarche participative de réappropriation de la monnaie comme vecteur de changement économique et social.”

www.financite.be

 

Dans notre système actuel, la consommation est un des derniers outils de démocratie directe à notre disposition. Utiliser les coupures de la monnaie locale et citoyenne bruxelloise est un acte citoyen renouvelé à chaque achat (« acheter, c’est voter »).

La monnaie locale et citoyenne bruxelloise poursuit – notamment – les objectifs suivants :

  • donner du sens aux achats quotidiens, en étant certaine de favoriser le développement durable, l’économie locale et l’emploi non délocalisable ;
  • permettre une meilleure connexion entre les producteurs-trices et les consommateurs-trices
  • renforcer le lien social grâce à la mise en réseau des producteur-trice, artisan-nes, commerçant-es et consommateur-trices ;
  • mettre en valeur la démarche écologique des acteur-trices économiques ;
  • soutenir les entrepreneur-euses locaux-ales ;
  • participer activement à un réseau de consommateur-trices attentif-ves ;
  • faciliter la lecture de la traçabilité des biens et services achetés ;
  • stimuler un changement des comportements de consommation et de production en facilitant les échanges dans les circuits courts ;
  • retenir et faire circuler la richesse créée dans la région ;
  • dynamiser la vie locale par l’expérience d’une participation citoyenne démocratique ;
  • recréer une économie conviviale ;
  • favoriser l’économie sociale et solidaire et participer à l’émergence de modèles socio-économiques innovants.

L’euro est conçu pour le grand marché, l’import-export, la spéculation sur les matières premières etc. La monnaie locale et citoyenne bruxelloise, quant à elle, en restant nécessairement dans sa région, augmente la richesse locale. C’est avec nos épargnes en euros que nous finançons les délocalisations de nos industries et nos emplois. La masse monétaire nourrit l’économie spéculative au détriment de l’économie réelle.

Les commerçant-es qui acceptent et reçoivent la monnaie locale cherchent à s’approvisionner et à s’achallander dans la région plutôt que sur les marchés internationaux. C’est donc un système d’échange plus éthique parce que les prestataires s’engagent dans une démarche écologique, humaniste et citoyenne.

En utilisant une monnaie d’initiative citoyenne, vous participez à un mouvement qui crée une confiance nouvelle entre les acteur-trices d’un territoire.

Vous donnez du sens à vos achats quotidiens. Vous êtes sûr de favoriser une économie locale qui porte des valeurs et développe l’activité régionale.

Vous participez à un système qui renforce l’économie locale bruxelloise et qui génère donc des retombées économiques dans notre région. C’est par ailleurs un système d’échange sans taux d’intérêt : personne n’a de plus-value à conserver des coupures de la monnaie locale pour spéculer et tout le monde est incité à les faire circuler.

  • être avantageux pour tous les participant-es ;
  • être organisé en vue du bien commun ;
  • assurer la transparence des comptes et des mécanismes en jeu vis-à-vis des utilisateur-trices ;
  • bénéficier d’un financement ou d’une stratégie financière durable ;
  • garantir la circulation de la monnaie.

A l’instar des tickets-restaurant qui orientent la consommation vers les restaurants, la monnaie locale a pour objectif d’orienter la consommation vers les entreprises locales engagées dans une démarche écologique, sociale, durable.

C’est une libre résistance à la finance mondiale alors que le protectionnisme est traditionnellement vécu comme une imposition ! La monnaie locale bruxelloise est complémentaire à l’Euro. Elle remplit donc l’unique fonction d’encourager les échanges locaux et laisse place, à côté de l’Euro, à d’autres systèmes d’échanges locaux qui poursuivraient d’autres objectifs que ceux de la monnaie locale.

Les euros collectés par les conversions sont placés :

  • majoritairement dans une institution bancaire s’inscrivant dans le secteur de la finance solidaire et éthique de façon à permettre des retraits à vue ou très rapides (par exemple, pour répondre aux demandes de reconversion) ;
  • pour le reste, auprès d’un organisme accrédité pour les frais de fonctionnement, mais pourquoi pas, il pourrait être décidé lors d’une assemblée générale, de participer au financement de projets locaux répondant aux critères de la charte (par exemple, microcrédits pour les prestataires du réseau).

La somme des montants placés forme le fonds de garantie. Il est géré par l’asbl.

Non, pas du tout !

Les eco-iris avaient été mis en place par des institutions (Bruxelles environnement et ministère) entre 2012 et 2014. Il s’agissait de soutenir les éco-gestes des citoyens. Cette initiative était intéressante et aurait pu avoir du succès. Mais finalement, elle n’a eu que peu d’écho auprès de la population et des commerçants probablement car le système n’était pas assez flexible et que la procédure était un peu trop administrative. Or ici, avec la Zinne, étant donné que nous sommes dans une démarche 100% citoyenne, nous avons un autre angle d’approche et une force vive plus large et dynamique :

La Zinne, c’est une monnaie pour les citoyens, développée par des citoyens.

Voici un bref aperçu résumant les points-clés des deux initiatives qui permet de comprendre en quoi la démarche de la Zinne, de part sa structure et sa philosophie, est différente de sa “petite sœur” Eco-Iris.

Eco-Iris

Zinne

Période

2012 – 2014

Depuis le 21.03.2019

Gestionnaire

  • Bruxelles environnement
  • Ministère
  • Délégation de la gestion à une ASBL
  • Collectif citoyen constitué en asbl
  • Gouvernance horizontale et transparente
  • Co-gestion citoyens/prestataires

Pérennité

La durée du projet dépendait de la volonté politique et des budgets alloués

Le projet est à 100% entre les mains du collectif citoyen, des utilisateurs et des prestataires partenaires

Objectif visé

Favoriser les initiatives eco-responsables des citoyens

(Exemples : Acheter local et bio = 5 EI ; Créer un potager individuel = 35 EI ; Devenir membre de Natagora = 25 EI ; Se fournir en électricité verte = 45 EI).

Soutenir l’économie bruxelloise au travers d’achats de biens et de services répondant à des critères tels que : local, circuit court, respect de l’environnement, éthique, bio, respect de ressources (ZD, DIY, etc.), création de lien social, valorisation de la culture,…

Territoire concerné

5 communes étaient engagées

Les 19 communes sont démarchées

Taux de change

  • 1€ = 10 eco-iris
  • Taxe si reconversion (redimage)
  • 1€ = 1 Z
  • Pas de taxe à la reconversion pour le partenaire

Fonctionnement

  • S’inscrire sur le site
  • Faire des achats ou démarches éco-responsables (pas deux fois les mêmes)
  • Envoyer ses preuves d’action/d’achat
  • Recevoir par poste ses chèques à utiliser dans certains commerces partenaires
  • Convertir à volonté des Euros en Zinnes dans les 40 comptoirs de changes
  • Les dépenser parmi les 150 partenaires

Réseau

  • une 40 aine de prestataires partenaires
  • 5 communes
  • 650 utilisateurs
  • 98 prestataires au lancement ; 150 prestataires après 6 mois dont 40 comptoirs de change
  • 19 communes concernées
  • Nombre indéfini d’utilisateurs

Valeur équivalente

8.000 euros en valeur éco-iris ont circulé après 2 ans

70.000 € en valeur Zinnes circulent après 6 mois

Sophie ZinneFAQ Utilisateur.trice